Le bénévole doit sentir qu’il est un maillon de la grande
chaîne de l’organisation. Il est un travailleur
qui fait partie de l’organisation du projet au même titre que le
salarié. Bénévole et salarié poursuivent
la même mission et ont à cœur la réussite du projet. La forme d’encadrement du bénévole peut
différer, mais, sur le fond, il est un membre à part entière de l’organisation.
Fondamentalement, il y a deux grandes catégories de
bénévoles :
-
Les administrateurs :
ils ont un rôle de mandataire-fiduciaire, c’est-à-dire qu’ils représentent
officiellement l’organisme au sens de la loi.
-
Les opérationnels :
ils accomplissent des tâches particulières sans aucune responsabilité
légale, si ce n’est d’agir consciencieusement.
Tous donnent gratuitement et généreusement de leur temps
et de leur énergie pour contribuer à la réalisation du projet. Cette forme d’engagement comporte des
obligations telles que celles d’adhérer à la mission du projet et à ses
objectifs, d’assumer les responsabilités ou les tâches qui leur sont confiées,
de respecter leur rôle et leurs limites, d’accepter d’être dirigés et de se
conformer aux politiques et procédures.
Dans les organisations d’événements, on trouve souvent
des bénévoles qui sont à la fois administrateurs et opérationnels. Par exemple, un administrateur bénévole qui
est appelé à prendre une décision dans une réunion du conseil d’administration
se retrouve souvent en autorité pour diriger une équipe, voire pour exécuter
une activité. Ces trois chapeaux portés
simultanément par le même titulaire peuvent créer beaucoup d’incompréhension
dans l’équipe.
Lorsqu’une personne occupe différentes fonctions dans
l’organisation, elle doit en comprendre les limites et respecter les différents
niveaux d’autorité pour assumer ces différents rôles au bon moment :
-
L’administrateur en
réunion du conseil d’administration décide.
-
L’administrateur en
exercice d’autorité dans une équipe de travail dirige.
-
L’administrateur en
action sur le terrain exécute.
La sélection des bénévoles est une première étape à
franchir avec perspicacité. Fixez-vous
des critères qui correspondent à la nature de l’emploi et choisissez avec soin
vos bénévoles selon les vues recherchées.
L’expertise, la motivation et la disponibilité sont les critères de base
à privilégier. Oui, on peut refuser un
bénévole dès l’entrevue pour éviter de gâter la récolte !
Le comité
organisateur du défilé de la Saint-Jean en 1990 avait sélectionné plus de 2000
figurants bénévoles. Le recrutement
s’était déroulé dans des écoles secondaires et des associations de jeunes selon
des critères établis. Chaque candidat et
candidate avaient signé un «contrat de service». Ce contrat était un engagement ferme à
participer aux formations, aux répétitions et au défilé, sans
rémunération. Ce bout de papier, dûment
signé (contresigné par les parents dans le cas des mineurs, a renforcé
l’obligation de chacun à respecter son engagement. Le jour de l’événement, le taux de
participation des bénévoles a été excellent.
Comme il n’y a pas de rémunération reliée à l’emploi,
l’engagement du bénévole repose essentiellement sur sa passion envers le
projet. Toutefois, il faut prendre en
considération le fait que les bénévoles ont également leurs attentes et leurs
raisons pour participer au projet. Issus
de milieux très diversifiés, ils se regroupent autour d’un événement pour le
défi, pour l’attrait du monde du spectacle ou de la chose publique, pour
acquérir de l’expérience ou tout simplement pour fuir la routine.
Toutefois, un salarié ou un bénévole ont les mêmes
exigences : l’équilibre entre ce qu’ils donnent et ce qu’ils
reçoivent. Il est important de
s’intéresser à la source de motivation du bénévole en compensation de ce qu’il
apporte à l’événement. Comme tout
travailleur, son rendement n’en sera que plus grand. Le bénévole est un travailleur qui a besoin
d’encadrement et d’encouragement.
Manifestez votre confiance et votre reconnaissance à vos bénévoles pour
souligner leur apport au projet et vous augmenterez d’autant vos chances de les
revoir l’année suivante.
Dans l’effervescence
du moment, on peut facilement oublier le café du bénévole planté au coin de la
rue à surveiller le public depuis des heures.
Lui ne l’oublie pas, mais en bon bénévole, il sait qu’il ne peut quitter
son poste. Des milliers de bénévoles
participent ainsi au Tour de l’Île de Montréal chaque année. Le comité organisateur les traite bien, car
il sait que, sans eux, cet événement qui offre la ville pour une journée à plus
de 45 000 cyclistes serait impossible.
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