mercredi 26 juin 2013

6.4.5 Le pouvoir de signature (69)


Le pouvoir de signature, c’est l’autorité confiée à un gestionnaire pour signer un acte qui est sous sa responsabilité et qui engage l’entreprise envers un tiers.

La délégation du pouvoir de signature est l’élément le plus stratégique pour assurer un bon contrôle interne.  Le principe de base est de limiter ce pouvoir de recommandation peut être étendu plus largement.

Généralement, un acte qui engage l’entreprise envers un tiers requiert deux signatures.  Autant que faire se peut, il est souhaitable que la première signature soit celle du gestionnaire responsable et la deuxième signature, celle de son autorité supérieur.

Par exemple, le gestionnaire désigné peut signer le bon de commande pour engager la dépense (premier niveau de signature) et le chèque servant à payer cette dépense sera signé par l’autorité concernée (deuxième niveau de signature).

Soyez vigilant.  Outre le chèque ou le bon de commande, les actes à signer sont multiples dans le cours de réalisation d’un projet et engageant véritablement l’entreprise envers un tiers (voir tableau 6.13).

Tableau 6.13 Une liste non exhaustive des formes d’engagement



Un engagement sociétaire : incorporation, contrat intercompagnie, convention d’actionnaires.

Un engagement de propriété intellectuelle : marque de commerce, contrat d’édition, brevet d’intention, contrat de licence.

Un engagement commercial : contrat d’acquisition, contrat de vente, d’achat de location, d’entretien, contrat de fournisseur, contrat de commandite, contrat de distribution, bail.

Un engagement d’employeur : contrat d’embauche, feuille de présence, lettre de fin d’emploi, compte de dépenses, carte de crédit de société.

Un engagement financier : compte de banque (ouverture, emprunt, placement, virement), chèque, lettre de garantie, acte de fiducie (hypothèque), bon de commande.


Même si le pouvoir de signature est strictement réservé aux cadres (gestionnaires) de l’organisation, il est prudent de fixer un seuil de dépenses autorisées à chacun pour éviter tout abus de pouvoir.  Ces limites d’engagement seront établies selon leur niveau hiérarchique et la nature de leurs activités.


Conclure ce chapitre sur la gestion stratégique du budget sans parler de la répartition des dépenses entre les différentes directions serait incomplet.  À ce sujet, beaucoup de variables en fonction de la nature du projet sont à considérer.  Les dépenses de la programmation et celles de la technique sont des vases communicants et sont directement liées à l’activité elle-même.  Les dépenses de logistique sont reliées au lieu de l’événement.  Ainsi, un événement extérieur en plein champ coûte plus cher, car cela exige l’installation temporaire d’une infrastructure déjà en place dans un théâtre.  Par ailleurs, les autres dépenses (direction générale, administration, financièrement, communication, frais divers, contingences) sont à peu près fixes d’un événement à l’autre, et les pourcentages suggérés sont des normes acceptables.

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